Un nouveau comté électoral provincial devrait voir le jour pour 2026
Par Charles Séguin
La circonscription électorale provinciale de Saint-Jérôme pourrait être scindée en deux pour les prochaines élections. La Commission de la représentation électorale propose dans son rapport préliminaire la formation d’un nouveau comté à l’ouest de l’autoroute 15 et au nord de l’autoroute 50 : Bellefeuille.
La circonscription actuelle de Saint-Jérôme, délimitée par les frontières de la ville, est jugée préoccupante par la Commission. Quelque 64 000 électeurs peuvent y voter. Ce nombre est 26 % supérieur à la moyenne des comtés de la province. Bellefeuille compterait quelque 45 600 électeurs; Saint-Jérôme, 45 700.
En plus de la portion ouest de Saint-Jérôme, le nouveau comté s’étendra sur les territoires de Saint-Colomban, de Saint-Canut et de Sainte-Anne-des-Lacs, qui font respectivement partie des circonscriptions d’Argenteuil, de Mirabel et de Prévost actuellement.
La ville de Saint-Jérôme connaît une importante croissance démographique et selon le rapport, « la croissance démographique devrait s’y poursuivre, considérant les espaces toujours disponibles à des fins résidentielles ». Statistique Canada rapporte qu’entre 2016 et 2021, la population de la ville a augmenté de 7,9 %
Le député dont la circonscription serait divisée, Youri Chassin, s’y attendait : « le défi de la croissance dans Saint-Jérôme est aussi un défi électoral, indique-t-il, il faut s’assurer que l’électorat est réparti équitablement ».
Cette nouvelle répartition de la carte électorale pour 2026 serait symptomatique de l’exode urbain accentué par la pandémie. La ville de Montréal et la région de la Gaspésie perdraient d’ailleurs chacun une circonscription.
La Commission consultera les Jérômiens à ce sujet le 18 octobre prochain à l’hôtel Best Western lors d’une consultation publique.
Une telle révision de la carte électorale doit être faite toutes les deux élections générales en vertu de la Loi électorale. Le but est de limiter les inégalités de représentation causées par les mouvements démographiques.
La Commission de la représentation électorale a donc déposé son rapport préliminaire à l’Assemblée nationale le 19 septembre dernier en vue des élections de 2026 et de 2030. Cette nouvelle carte électorale fera l’objet de consultations publiques ainsi que d’une commission et de débats à l’Assemblée nationale avant d’être adoptée.